« De la langue courante à la langue scientifique. Contributions à l’enseignement et à la formation des enseignant·e·s », par Alain Pache (HEP Vaud) et Patrick Roy (HEP Fribourg), in Swiss Journal of Education Research, vol. 42, no. 3 (2020).

Quels que soient les sujets abordés à l’école, la question du langage se pose de manière cruciale. Dans l’enseignement de la géographie, par exemple, il n’est pas pareil de parler d’un·e migrant·e, d’un·e réfugié·e, d’un·e immigrant·e, d’un·e émigrant·e ou encore d’un·e sans-papiers.
Dans le même ordre d’idée, les outils sémiotiques (Nonnon, 2008) utilisés pour médiatiser le réel ne sont pas interchangeables et il n’est jamais anodin d’en choisir un plutôt qu’un autre.
Par ailleurs, il existe un continuum entre, d’un côté, la langue courante, que l’on pourrait assimiler au sens commun et, de l’autre, la langue scientifique, qui est une sorte d’idéal à atteindre à l’école. En effet, comme l’ont rappelé Moscovici et Hewstone (1984), la science peut se définir comme un « travail d’élucidation et de mise en ordre de matériaux populaires, religieux et même magiques » (p. 542). Cela revient à dire que la science serait une sorte de « sens commun systématisé » (p. 542).
C’est dans cette perspective que les auteurs ont peu à peu constitué un recueil de textes qui montrent en quoi un travail explicite sur le langage permet de construire des savoirs utiles pour l’enseignement et la formation aux disciplines scientifiques…

 

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